11 septembre
Réveil à 1heure du matin pour ravitailler avec deux caissons. "Le mien en est". Nous allons à Lamath et Xermaménil à 7 ou 8 km au Nord de notre parc. Direction Lunéville. Nous traversons une belle forêt de sapins qui est criblée d’obus. La route est défoncée en plusieurs endroits, la ligne est coupée, le pont sur l’Aon a sauté, les gens en ont fait un, en bois. Lamath semble avoir été épargnée par les obus mais Xermaménil est en revanche fort abîmée. De l’église, il ne reste qu’un amas de ruine.
Temps froid et fortes averses.
12 septembre
Réveil à 3 heures pour aller se ravitailler à Roville devant Bayon à 6 km au Sud de notre parc.
A l’aller nous nous trompons de route, nous passons à Bremoncourt qui n’a pas trop souffert et à Roville et nous filons ensuite sur Bayon. Cela ne nous déplaît pas de nous être trompés car nous avons bien le temps à Roville. Je trouve mes camarades Rabier et Mandal à la 4eme section de Moins. On apprend qu’une grande victoire aurait mis 3 armées boches en déroute. Aux environs de Lunéville, ils auraient fuit. A mon retour au bivouac, une discussion s’était engagée entre le cuisinier et le Maréchal FierGuillonneau et à un moment donné, ayant dit qu’il n’y avait qu’à se mettre voleur pour nourrir ses copains, il réclame une punition pour moi, ce qui me vaut 8 jours de prison. C’est un peu cher mais on n’y peut rien.
13 septembre
Après avoir été de garde par un temps affreux, nous partons à 7heures et demie dans la direction de Lunéville. Halte à Lamath pour faire le café et manger à froid. Le temps est assez beau. Nous traversons la ligne puis l’Aon, et nous partons sur Saint Nicolas. Nous passons à Nore, nous traversons la Moselle sur un pont miné. Les ponts de chemins de fer sont sautés ; il y a beaucoup de cadavres boches ; puis Blainville sur l’eau. Depuis trois semaines ce pays n’est plus le même. Il y a la moitié du pays qui est brûlé. Ensuite nous passons à Damelevières, ce village n’a pas trop souffert. Puis passage à Vigneulles, Rosières aux salines. Là, on doit former le parc et bivouaquer mais un ordre arrive, il faut un homme pour le bataillon de tir, et comme je suis puni, on m’a désigné d’office.
Cela m’embête, c’est plutôt de quitter les camarades et je n’ai même pas le temps de leur serrer la main, je prends la batterie au passage et nous allons former le parc à Hudiviller.
La pluie a recommencé à tomber.
Enfin, nous cantonnons dans une grange où je me couche sans avoir mangé depuis le matin.
Temps froid et fortes averses.
12 septembre
Réveil à 3 heures pour aller se ravitailler à Roville devant Bayon à 6 km au Sud de notre parc.
A l’aller nous nous trompons de route, nous passons à Bremoncourt qui n’a pas trop souffert et à Roville et nous filons ensuite sur Bayon. Cela ne nous déplaît pas de nous être trompés car nous avons bien le temps à Roville. Je trouve mes camarades Rabier et Mandal à la 4eme section de Moins. On apprend qu’une grande victoire aurait mis 3 armées boches en déroute. Aux environs de Lunéville, ils auraient fuit. A mon retour au bivouac, une discussion s’était engagée entre le cuisinier et le Maréchal FierGuillonneau et à un moment donné, ayant dit qu’il n’y avait qu’à se mettre voleur pour nourrir ses copains, il réclame une punition pour moi, ce qui me vaut 8 jours de prison. C’est un peu cher mais on n’y peut rien.
13 septembre
Après avoir été de garde par un temps affreux, nous partons à 7heures et demie dans la direction de Lunéville. Halte à Lamath pour faire le café et manger à froid. Le temps est assez beau. Nous traversons la ligne puis l’Aon, et nous partons sur Saint Nicolas. Nous passons à Nore, nous traversons la Moselle sur un pont miné. Les ponts de chemins de fer sont sautés ; il y a beaucoup de cadavres boches ; puis Blainville sur l’eau. Depuis trois semaines ce pays n’est plus le même. Il y a la moitié du pays qui est brûlé. Ensuite nous passons à Damelevières, ce village n’a pas trop souffert. Puis passage à Vigneulles, Rosières aux salines. Là, on doit former le parc et bivouaquer mais un ordre arrive, il faut un homme pour le bataillon de tir, et comme je suis puni, on m’a désigné d’office.
Cela m’embête, c’est plutôt de quitter les camarades et je n’ai même pas le temps de leur serrer la main, je prends la batterie au passage et nous allons former le parc à Hudiviller.
La pluie a recommencé à tomber.
Enfin, nous cantonnons dans une grange où je me couche sans avoir mangé depuis le matin.
14 septembre
Après avoir trouvé plusieurs tourangeaux et avoir bien déjeuné, nous partons à 11heures par une pluie glaciale.
Nous passons à Dombasles sur Meurthe où l’on voit encore quelques traces de la guerre, puis Varangéville, Saint Nicolas. Il pleut à torrent et nous sommes trempés jusqu’aux os, passage à Fléville, Eudres, Neuves maisons. Ici, nous sommes bien accueillis par la population, on nous donne du vin, du café.
Puis passage à Pont-Saint-Vincent, commune importante et industrielle, Blainville et Maizières où nous formons le parc, nous mangeons un repas froid et nous cantonnons dans une grange. Je me suis fait déjà des copains, nous marchons sur Toul.
15 septembre
Départ à 7h30, nous passons à Thuilley-aux-groseilles, Ochey et Bicqueley.
L’eau, comme la veille, nous tombe dessus.
Ici, un obus a complètement fait sauter la couverture d’une maison.
Passage ensuite à chaudeney sur Moselle et Dommartin.
Nous contournons la ville de Toul. Nous aurions cependant bien désiré la traverser.
Puis passage à Ecrouves, où les femmes, sur les bords de la route, nous donnent du pain frais, des boîtes de sardines, du chocolat et des fruits.
Ensuite nous passons à Foug(limite département de la Meuse), où nous formons le parc, il est 5h, nous sommes les bienvenus. Tout le monde nous donne quelque chose. Moi, j’ai deux bouteilles de vin rouge bouchées, qu’une jeune dame m’a données en pleurant. Elle disparaît avant même que j’ai le temps de la remercier.
Tout le monde voudrait un souvenir boche.
Après avoir fait un bon repas, nous cantonnons dans une école maternelle. Cette commune est « forte », elle compte au moins 3000 habitants.
Après avoir trouvé plusieurs tourangeaux et avoir bien déjeuné, nous partons à 11heures par une pluie glaciale.
Nous passons à Dombasles sur Meurthe où l’on voit encore quelques traces de la guerre, puis Varangéville, Saint Nicolas. Il pleut à torrent et nous sommes trempés jusqu’aux os, passage à Fléville, Eudres, Neuves maisons. Ici, nous sommes bien accueillis par la population, on nous donne du vin, du café.
Puis passage à Pont-Saint-Vincent, commune importante et industrielle, Blainville et Maizières où nous formons le parc, nous mangeons un repas froid et nous cantonnons dans une grange. Je me suis fait déjà des copains, nous marchons sur Toul.
15 septembre
Départ à 7h30, nous passons à Thuilley-aux-groseilles, Ochey et Bicqueley.
L’eau, comme la veille, nous tombe dessus.
Ici, un obus a complètement fait sauter la couverture d’une maison.
Passage ensuite à chaudeney sur Moselle et Dommartin.
Nous contournons la ville de Toul. Nous aurions cependant bien désiré la traverser.
Puis passage à Ecrouves, où les femmes, sur les bords de la route, nous donnent du pain frais, des boîtes de sardines, du chocolat et des fruits.
Ensuite nous passons à Foug(limite département de la Meuse), où nous formons le parc, il est 5h, nous sommes les bienvenus. Tout le monde nous donne quelque chose. Moi, j’ai deux bouteilles de vin rouge bouchées, qu’une jeune dame m’a données en pleurant. Elle disparaît avant même que j’ai le temps de la remercier.
Tout le monde voudrait un souvenir boche.
Après avoir fait un bon repas, nous cantonnons dans une école maternelle. Cette commune est « forte », elle compte au moins 3000 habitants.
Commentaires
A bon entendeur...Salut....