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du 4 étoiles art déco

Lutetia, du nom de l'hôtel parisien, en face du bon Marché, rive gauche...
Une vie à l'intérieur de la vie de cet hôtel de luxe, par Pierre Assouline.
Une vie vue par un employé modèle, dans les méandres, les coulisses d'un univers particulier: un témoin oculaire dans l'univers de la vente du sommeil dans la première moitié du XXème siècle.
Loin de nous le regard porté sur les motels de bord d'autoroute aux cloisons de feuille à cigarette.
Ici, c'est le domaine d'un autre genre, l'hôtel a un vécu, une sorte de supplément d'âme, en quelque sorte habité. Après la débâcle , les allemands perquisitionnent nombre d'hôtels parisiens, le Lutétia n'y échappe pas et à la Libération, il recueille les rescapés des camps de concentration, pour leur administrer soin et nourriture avant de rejoindre quelque famille. Les cents dernières pages du livre sont particulièrement poignantes...
L'hôtel est un univers bien particulier, souvent impersonnel, synonyme de transhumance, expérience, voyage, plaisir, parfois un toit d'infortune.
Certains préfèrent l'anonymat de l'hôtel plutôt que de se fixer à une adresse déterminée. Stéphan Eicher l'a relaté lors de ses interviews, il expliquait le plaisir d'habiter une chambre d'hôtel d'où l'enregistrement de son album "Carcassonne" dans l'hôtel de la Cité, le plus spacieux de la vieille ville , transformé pour l'occasion en studio improvisé.
C'était en hiver 1993, dans cet hôtel qui surplombe les Corbières et le Lauragais, celui-là même aperçu quelques instants à la fin du film "le Corniaud", lorsque Bourvil remonte d'Italie au volant de la célèbre cadillac" héroïnée"!
Stéphan Eicher, grand voyageur, a même donné à l'un de ses albums, le nom "Hôtel's", en 2001.
Il aimait se rendre à l'hôtel Hess, à Engelberg, détenu par le frère de son manager, hôtel aujourd'hui détruit, événement qui lui a fait prendre un tournant, d'où le nom de son dernier album "taxi europa".
Après le cheminement naturel, Lutetia, hôtel, voyage, musique, stephan Eicher...
Il revient comme par enchantement dans l'actualité, après une absence de trois ans, un triptique devenu habituel.
Enregistrement achevé dans le studio Omega de Suresnes (92) en cette fin de février.
Participation pour les textes de Raphaël et de Mickael Furnon , chanteur du groupe Mickey 3D.
Et comme d'habitude, des textes en français, allemand et anglais.
Un léger brin de folie flotte en apprenant que les rumeurs pour 2007 se concrétisent, même si cette folie n'a pus totalement la même saveur qu'en ce 29 juin 1992 en assistant pour la première fois à l'un de ses concerts dans le parc du château d'Amboise, une scène historique, pour un concert pop rock.
Une découverte d'un personnage, d'un univers musical, tout commence par une curiosité qui m'a propulsée dans le tourbillon de la eichermania. Une nouvelle passion s'empare de moi, exit les lectures de tennis magazine et fin de mes exploits tennistiques! Le tennis est éclipsé quelques temps par une étoile suisse. Entre juin 1992 et l'été 1994, avec pour apothéose le concert dans le théâtre de Carcassonne, je compulse les informations sur le chanteur helvète, ses centres d'intérêts, ses influences musicales, son parcours... et ne manque pas les prestations et autres interviews radiophoniques.
Le plaisir de découvrir les débuts dudit troubadour,dans le groupe grau zone , les chansons bleues, finalement connaître les morceaux inconnus du grand public à l'époque...
A chaque nouvel album des orchestrations différentes, des instruments de musique insolites, et en concert l'art de décortiquer et de recomposer les morceaux , loin des enregistrements basiques, un bonheur! L'art de cultiver le mystère, un accent français tout mimi et la gestuelle pour recaller les mèches derrière l'oreille...
Désormais, le ton est moins rock , et la fascination moins forte. Les passions s'usent.
Du dernier passage au grand Rex, ou au théâtre de l'Onde à Vélizy, nous savons que nous ne le reverrons pas avant un long moment.
Aucun interview, aucune photo volée, aucune prestation télévisuelle, pas de surprise la-dessus. Le charme de l'anonymat, la fascination pour un homme cultivé polyglotte, musicien avant tout( il a écrit la bande originale du film Monsieur N. , d'antoine de Caunes), auteur compositeur, réalisateur... peintre à ses heures et roi du collage!Et puis un des rares chanteurs à se plaindre du tarif trop élevé des CD et dont les places de concert sont toujours à un tarif abordable. Mister eicher n'est pas cher!
Un homme précurseur des nouvelles technologies, qui jouait avec son ordinateur sur scène à ses débuts, un des premiers chanteurs à ouvrir son site internet...un homme éclectique, loin du star system, et c'est bien aussi pour ça qu'on l'aime!
Du nouvel album attendu (sortie prévue en avril 2007), la première chanson qui doit passer sur les ondes est "rendez-vous" écrite par Raphaël. Espérons qu'il ne soit pas râté! Et qu'en est-il de l'alchimie avec Mickael, j'en trépigne d'avance, dommage que ce ne soit pas celui-là le premier morceau...Mickael qui est actuellement en promo pour son album solo , qui sera en concert mi mars à Paris , puis au printemps de Bourges fin avril.
wait and see...
Non ci badar guarda e passa

Commentaires

Anonyme a dit…
Que de souvenirs à Carcassonne, quand j'y repense en silence...
Il me faudrait 1000 vies pour retrouver tous ces hotels qu'il a déniché au fil de ces excursions en taxi europa tout en passant par Engelberg.
Que de louanges pourrais-je lui dire si le côtoyais !

En attendant,je m'évertue tout simplement à mimer ses hauts et ses bas...

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