Quelques jours sont passés et je ne vous ai pas parlé de ma dernière lecture achevée la semaine dernière: "Le Montespan" de jean TEULE.
Comment vous dire, cet auteur a une puissance d'évocation prodigieuse au creux de son stylo.
Cette fois il a décidé d'investir un lieu peu commun, la vie d'un époux de favorite royale, de Louis XIV, le marquis de Montespan, heureux en amour qui voit sa vie basculer dramatiquement dès lors que le roi a posé les yeux sur sa femme.
Alors que tous les hommes de la Cour de cette époque poussent leurs épouses dans les bras royaux, pour en retirer tous les avantages de cette condition, le marquis,lui, n'est pas flatté. Montespan ne cache pas son mécontentement et hurle son désarroi à la face du monde, de mari cocu, ce qui lui cause moultes désagréments.
Avec sa verve habituelle, Jean Teulé nous conte de manière, crue, triviale cette biographie romancée, d'un personnage assez méconnu.
Dans un style qui n'appartient qu'à lui, Teulé nous plonge dans ce milieu du XVIIème siècle, dont les moeurs, les coutumes à la cour, les codes des courtisans tranchent avec la rusticité des manants.
Ce sont ainsi les travers de la population qui sont mis en exergue et qui font des livres de Jean Teulé des ouvrages dynamiques, et d'une qualité certaine.
Fort d'une documentation relativement fournie, l'auteur nous immerge totalement dans cet univers qu'est la vie sous l'ancien régime français.
De la même manière, à travers Montespan, l'histoire dévoile un monde de courtisans ridiculement soumis à un pouvoir souverain, tout puissant , sans vouloir faire de redondance, à qui on n'ose rien refuser!!!... jusqu'où la bêtise humaine est capable d'asservissement et tout le pouvoir concentré en une main, le droit de vie et de mort par lettres de cachet...
Teulé n'est pas historien, mais les éléments sur lesquels il assied son histoire, sont plutôt bien établis; et bien que son parti pris pour le mari cocufié soit aveuglant, il amène le lecteur lambda vers cette société bien particulière. Il dépeint les contrastes éclatants entre la population française et celles des courtisans de Versailles, menant une vie de luxure...
Par le biais de cette petite histoire, Teulé nous entraîne dans une plus grande sphère...
Il insiste également sur les problèmes d'hygiène , rappel du "propre et du sale " de Vigarello, étude dans laquelle, le lecteur apprend qu'au fil du temps le rapport à l'hygiène du corps est bien particulière, au XVIIème siècle, la croyance générale est que l'eau pénétrant les pores de la peau représente un grand danger pour la vie de l'homme, d'où le manque évident de propreté et l'habitude de la population de sentir des odeurs désagréables et d'être moins sensibles aux mauvaises odeurs qu'aujourd'hui...
Certains personnages devraient entrer dans la machine à remonter le temps pour sentir la rose au milieu des immondices jetées sur la voie publique en certaines époques...
Comment vous dire, cet auteur a une puissance d'évocation prodigieuse au creux de son stylo.
Cette fois il a décidé d'investir un lieu peu commun, la vie d'un époux de favorite royale, de Louis XIV, le marquis de Montespan, heureux en amour qui voit sa vie basculer dramatiquement dès lors que le roi a posé les yeux sur sa femme.
Alors que tous les hommes de la Cour de cette époque poussent leurs épouses dans les bras royaux, pour en retirer tous les avantages de cette condition, le marquis,lui, n'est pas flatté. Montespan ne cache pas son mécontentement et hurle son désarroi à la face du monde, de mari cocu, ce qui lui cause moultes désagréments.
Avec sa verve habituelle, Jean Teulé nous conte de manière, crue, triviale cette biographie romancée, d'un personnage assez méconnu.
Dans un style qui n'appartient qu'à lui, Teulé nous plonge dans ce milieu du XVIIème siècle, dont les moeurs, les coutumes à la cour, les codes des courtisans tranchent avec la rusticité des manants.
Ce sont ainsi les travers de la population qui sont mis en exergue et qui font des livres de Jean Teulé des ouvrages dynamiques, et d'une qualité certaine.
Fort d'une documentation relativement fournie, l'auteur nous immerge totalement dans cet univers qu'est la vie sous l'ancien régime français.
De la même manière, à travers Montespan, l'histoire dévoile un monde de courtisans ridiculement soumis à un pouvoir souverain, tout puissant , sans vouloir faire de redondance, à qui on n'ose rien refuser!!!... jusqu'où la bêtise humaine est capable d'asservissement et tout le pouvoir concentré en une main, le droit de vie et de mort par lettres de cachet...
Teulé n'est pas historien, mais les éléments sur lesquels il assied son histoire, sont plutôt bien établis; et bien que son parti pris pour le mari cocufié soit aveuglant, il amène le lecteur lambda vers cette société bien particulière. Il dépeint les contrastes éclatants entre la population française et celles des courtisans de Versailles, menant une vie de luxure...
Par le biais de cette petite histoire, Teulé nous entraîne dans une plus grande sphère...
Il insiste également sur les problèmes d'hygiène , rappel du "propre et du sale " de Vigarello, étude dans laquelle, le lecteur apprend qu'au fil du temps le rapport à l'hygiène du corps est bien particulière, au XVIIème siècle, la croyance générale est que l'eau pénétrant les pores de la peau représente un grand danger pour la vie de l'homme, d'où le manque évident de propreté et l'habitude de la population de sentir des odeurs désagréables et d'être moins sensibles aux mauvaises odeurs qu'aujourd'hui...
Certains personnages devraient entrer dans la machine à remonter le temps pour sentir la rose au milieu des immondices jetées sur la voie publique en certaines époques...
Commentaires
Un auteur qui sait changer de thématiques, plutôt sympa... La majorité étant le plus souvent cantonnée dans un style propre qui parfois ne suprend même plus et finit par lasser les lecteurs...