Qui dit qu’un monde sans fin, ne se lit pas jusqu’au bout?
Après 1286 pages, le point final met un terme à la saga médiévale de cet auteur qu’est le romancier Ken Follett.
Nous sommes en présence des héritiers des bâtisseurs des cathédrales et nous évoluons au milieu de cette Angleterre du XIVème siècle, au sein de la ville de Kingsbridge. Il est véritablement question d’une saga qui s’écoule entre 1327 et 1361 et le nombre de pages laisse présager du nombre incalculables de rebondissements incessants et de plus en plus prévisibles en avançant dans le déroulement de l’histoire.
Malgré la qualité d’écriture, et le sens de la mise en scène, le lecteur peut s’essouffler quelque peu. Pour ma part, je n’ai pas ressenti la même vitalité que dans "les Piliers de la Terre". Il semblait difficile de relever le défi de poursuivre avec autant de densité dans un second volume.
Au bout de longues soirées hivernales, plongée dans ce monde de marchands, de religieux affrontant les aléas de la vie avec ténacité, malgré les peurs de l’inconnu, la venue dévastatrice de la peste bubonique, dite peste Noire, qui ravagea cette période de l’Histoire européenne, je suis enfin parvenue à terminer un ouvrage qui restera un bon souvenir mais pour lequel j’ai souvent eu le sentiment d’y découvrir des lenteurs, qui minimisent mon enthousiasme.
Le fil conducteur qui repose sur un secret qui met en danger la couronne, ne retient pas en haleine autant qu’il devrait l’être.
En revanche, l’attention est portée sur quelques personnages, dont l’évolution de leurs aventures amoureuses suscitent de la curiosité. Les incessantes querelles de pouvoir entre certains membres de la guilde des marchands et le Prieur de la ville lassent tout autant que l’animosité continuelle d’un guerrier vis-à-vis des paysans et de certains en particulier.
Des personnages au charisme fort, nous entraînent dans un monde en pleine mutation, où les découvertes architecturales, les avancées médicales, donnent à réfléchir et remettent en question les grands dogmes religieux.
De grands thèmes sont touchés du doigt, comme la place de la femme dans une société où seul l’homme est reconnu, l’homosexualité dans le monde religieux, les grandes techniques de construction qui font l’art du Gothique Flamboyant, les hérésies de toucher à la médication en dehors des connaissances monastiques, la barbarie des chevaliers, la situation économique dans le monde des marchands et la difficile remise en cause des méthodes de culture et l’asservissement du monde paysan ou encore les techniques de commerce et le développement du monde citadin par la classe des marchands.
Ce sont également de grands sentiments qui sont invoqués, comme l’humilité, la cupidité, le don de soi pour de grandes causes, la barbarie et l’espoir d’un monde meilleur, où les Bons triomphent toujours de l’adversité.
Et certes, nous sommes loin d’Hollywood, et pourtant si proche à la fois.
Pour terminer, je dirai que cette saga médiévale a pratiquement comblé mes attentes sans pour autant l'exacerber. D’aucuns se lassant de certaines lenteurs et répétitions pour demeurer dans le contexte, auraient vite fait de lâcher prise, si ce n’est la curiosité comme à chaque fois d’aller au bout de l’histoire au risque de filer au dernier chapitre pour savoir ce qu’il advient de certains personnages centraux.
Dans un autre registre, j’ai attaqué dans la foulée cet auteur américain Russel Banks: autre style, autre époque.
J’y reviendrai d’ici peu tant il se dévore!
Après 1286 pages, le point final met un terme à la saga médiévale de cet auteur qu’est le romancier Ken Follett.
Nous sommes en présence des héritiers des bâtisseurs des cathédrales et nous évoluons au milieu de cette Angleterre du XIVème siècle, au sein de la ville de Kingsbridge. Il est véritablement question d’une saga qui s’écoule entre 1327 et 1361 et le nombre de pages laisse présager du nombre incalculables de rebondissements incessants et de plus en plus prévisibles en avançant dans le déroulement de l’histoire.
Malgré la qualité d’écriture, et le sens de la mise en scène, le lecteur peut s’essouffler quelque peu. Pour ma part, je n’ai pas ressenti la même vitalité que dans "les Piliers de la Terre". Il semblait difficile de relever le défi de poursuivre avec autant de densité dans un second volume.
Au bout de longues soirées hivernales, plongée dans ce monde de marchands, de religieux affrontant les aléas de la vie avec ténacité, malgré les peurs de l’inconnu, la venue dévastatrice de la peste bubonique, dite peste Noire, qui ravagea cette période de l’Histoire européenne, je suis enfin parvenue à terminer un ouvrage qui restera un bon souvenir mais pour lequel j’ai souvent eu le sentiment d’y découvrir des lenteurs, qui minimisent mon enthousiasme.
Le fil conducteur qui repose sur un secret qui met en danger la couronne, ne retient pas en haleine autant qu’il devrait l’être.
En revanche, l’attention est portée sur quelques personnages, dont l’évolution de leurs aventures amoureuses suscitent de la curiosité. Les incessantes querelles de pouvoir entre certains membres de la guilde des marchands et le Prieur de la ville lassent tout autant que l’animosité continuelle d’un guerrier vis-à-vis des paysans et de certains en particulier.
Des personnages au charisme fort, nous entraînent dans un monde en pleine mutation, où les découvertes architecturales, les avancées médicales, donnent à réfléchir et remettent en question les grands dogmes religieux.
De grands thèmes sont touchés du doigt, comme la place de la femme dans une société où seul l’homme est reconnu, l’homosexualité dans le monde religieux, les grandes techniques de construction qui font l’art du Gothique Flamboyant, les hérésies de toucher à la médication en dehors des connaissances monastiques, la barbarie des chevaliers, la situation économique dans le monde des marchands et la difficile remise en cause des méthodes de culture et l’asservissement du monde paysan ou encore les techniques de commerce et le développement du monde citadin par la classe des marchands.
Ce sont également de grands sentiments qui sont invoqués, comme l’humilité, la cupidité, le don de soi pour de grandes causes, la barbarie et l’espoir d’un monde meilleur, où les Bons triomphent toujours de l’adversité.
Et certes, nous sommes loin d’Hollywood, et pourtant si proche à la fois.
Pour terminer, je dirai que cette saga médiévale a pratiquement comblé mes attentes sans pour autant l'exacerber. D’aucuns se lassant de certaines lenteurs et répétitions pour demeurer dans le contexte, auraient vite fait de lâcher prise, si ce n’est la curiosité comme à chaque fois d’aller au bout de l’histoire au risque de filer au dernier chapitre pour savoir ce qu’il advient de certains personnages centraux.
Dans un autre registre, j’ai attaqué dans la foulée cet auteur américain Russel Banks: autre style, autre époque.
J’y reviendrai d’ici peu tant il se dévore!
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so ?