
La semaine passée fut riche d'événements dans ma petite vie: le retour à Roland Garros pour admirer les ténors de la raquette et leurs prouesses avec les petites balles jaunes!
Deux jours admirablement choisis entre les journées d'averses malheureuses des autres jours, permirent de se délecter des duels entre les plus doués de leur génération. Qu'un Nadal ou qu'un Federer foulent la terre battue, pour que leurs adversaires respectifs, disparaissent du tableau.
Les résultats actuels sont éloquents, en demi-finale, les deux premiers joueurs du classement mondial brillent par leur présence.
Seront-ils de nouveau en finale, lequel des deux aura la force mentale et l'ascendant sur son prochain?
Seront-ils de nouveau en finale, lequel des deux aura la force mentale et l'ascendant sur son prochain?
Peu importe d'ailleurs, tant que le plaisir d'admirer le jeu se construit devant nos yeux, réalisant de la sorte un balai de jeu de jambes dans l'arène de terre battue.
Certes, la foule n'entre pas en liesse , tout est retenue, respect du silence lors des échanges. Seul le claquement de la balle bien centrée sur le cordage, les bruits de gorge des joueurs, les crissements des semelles sur la terre rouge, les "fautes" hurlées par les arbitres, charment nos oreilles...
Le regard suit le trajet de la balle avec précision, s'égare sur des gestes précis de service, s'extasie sur des coups droits en passing shot bien placés, en amortie, en ace, en coups frappés ou slicés ou bien liftés. Tous les muscles sollicités durant l'épreuve vibrent sous la peau!!
Certes, le jeu est désormais bien lisse, plus de coups de gueules, d'insultes ,de colères, car les amendes pleuvent. Moins de fantaisie certes, plus de concentration , de performance, de vitesse de jeu... là est le progrès sans doute...
Roland, c'est l'art consommé du raffinement, c'est l'après-Cannes où Nelson, cheveux frisés au vent, se délecte d'interroger les joueurs suants sur le bord du cours!
Roland, c'est croiser des joueurs français, s'entraînant pour des doubles, doubles-mixtes, c'est entr'apercevoir un Santoro au sortir d'un double, observer un Grosjean , une Dechy ....
Roland, c'est prendre les gouttes ou faire rosir ses joues et son nez, par un beau soleil de fin de printemps et lapper avidement des haggens däs!!!
Et au milieu de cette escapade porte d'Auteuil, un intermède musical vous emmènent du côté du Bataclan en cette fin de mois de mai, pour admirer un autre virtuose! Le big band de stephan Eicher, après une longue absence, pour une prestation bien différente des autres connues jusqu'alors.
Une attente repoussée avec la première partie assurée par Sophie Hünger, une jeune Zürichoise.
Des musiciens de grande qualité pour vous embarquer dans un autre univers et revisiter sans concession , des morceaux jamais joués sur scène, ou sur des rythmiques complètement déjeantées. Moins rock, plus folk, sans guitare électrique, de l'acoustique , et des accompagnateurs de génie. Un Toby Dammit virtuose de la batterie, un martin Wenck"poly-instrumental", le mac et autres techniques electro-informatiques pour des sons inédits...!!
Qu'on est loin des "hauts et bas" très rock et d'un Eicher se roulant par terre, de la retenue et des chansons accompagnées d'une seule guitare acoustique, des étonnantes et pas toujours réussies variations un "eisbär" reggae, pour le moins surprenant... "I tell this night" difficilement reconnaissable. Beaucoup d'originalité à la faveur d'un public averti, de nouvelles orchestrations et l'art consommé de décortiquer ....
Mais un plaisir immense lorsque les cordes se délient, que les baguettes fracassent la grosse caisse et que de longues minutes uniquement musicales vous transportent sur d'autres morceaux...tout un art peu exploité par ailleurs...
Bref, un bon bilan au final avec un droit bien mérité de siroter au bar du Bataclan une conso:))) et de voir passer un "gamin", dénommé par la pro du people: patxi...Il set sorti du Bataclan et il a vu certainement le suisse qui vivrait en France actuellement, entre ses pérégrinations et petite tournée.
A noter, la pochette signée, dédicacée par deux musiciens de la troupe Eicher (car lui demeure caché, inaccessible comme à son habitude)! Yesss!
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