dernier bouquin avalé: ô Verlaine de Jean Teulé, qui retrace de manière romancée, la fin de vie du poète Paul Verlaine.
Etude tant sociologique, que culturelle d’un auteur dans un Paris rustique et glauque en cette fin de XIXème, splendeur et décadence d’un artiste sans le sou, ivrogne, désordonné, frénétique d’amour pour des putains, exploitation de ses moindres rimes pour les vendre et gagner trois francs , six sous...
Un personnage extravagant, magnifique et terrifiant, tel que le décrit Teulé, qui ressemble au style de bonhommes que l’auteur aime mettre en avant.
Cela dit nous ne sommes pas dans la veine des Villon, ni du Montespan, sous cette plume-là, Jean Teulé nous présente presque avec amour la vie décadente et sublime à la fois du poète qui à la fin de sa misérable vie, connaît la sympathie grandissante du monde étudiant du quartier latin. Tout au long du roman, le lecteur voit grandir cet amour pour son poète capable du pire comme du meilleur, alchimie de génie et de stupre.
En 337 pages, Verlaine est vu à travers les yeux de ses fidèles admirateurs, indécrotables parmi les indécrotables et particulièrement par le biais d’un de ses défenseurs inconditionnels, le jeune Henry-Albert Cornuty, un adolescent, venu de Béziers pour rencontrer son idole...
Cette fois, Teulé ne nous livre pas de biographie drôlatique, crue. Tout en présentant, la façon dont la jeunesse s’entiche du vieux poète malade et pauvre, il nous plonge dans le Paris de fin de XIXème, dans ce monde de bouges, de cafés, et autres lieux de sociabilités, le quotidien des ouvriers: culture, mentalité, pas un essai historique, mais finalement une esquisse plutôt réaliste et ciselée de cet univers.
Teulé manie toujours avec art, cette façon d’embarquer son lecteur dans le coeur du livre, de le faire battre jusqu’à l’agonie,trois mois auprès de Verlaine jusqu'à son enterrement en janvier 1896.
Comme à son habitude, il choisit des personnages atypiques, plus ou moins connus et décortique leur évolution dans leur environnement avec des bases particulièrement bien définies, dans un style cependant variant suivant les biographies. Ô Verlaine n’a pas à mes yeux le même impact que Je François Villon, n’a pas la même trivialité retrouvée dans le Montespan. Elle est tout aussi intéressante et captivante, mais le style est différent, plus descriptif, avec de nombreuses références aux poèmes cités, vers... pris de ci de là....A travers cette lecture, il semble paraître que l’auteur admire le personnage, il le dépeint malgré ses travers avec beaucoup d’humanité et de simplicité, à travers les yeux de la jeunesse française, une jeunesse attirée par cet étrange humain, décrit à la période de sa vie la plus terrible, faite de déchéance morale et matérielle, malade, affaibli, fantasque.
Des points communs , avec les autres textes de même nature, car l’univers est admirablement dépeint certes, mais les intonations me semblent différentes dans O Verlaine, sans doute comme je l’ai dit plus haut, en raison d’une admiration plus forte pour le poète que pour ses autres personnages ” biographés”. Par ailleurs, Teulé ne démérite pas dans sa manière d’aborder le monde littéraire, l’attitude de ses personnages, leur parcours insolite et dramatique, ce monde parisien pauvre et déluré, égratigné, fou,écorché vif...
Bref, une lecture agréable qui donne toujours envie de continuer...
Etude tant sociologique, que culturelle d’un auteur dans un Paris rustique et glauque en cette fin de XIXème, splendeur et décadence d’un artiste sans le sou, ivrogne, désordonné, frénétique d’amour pour des putains, exploitation de ses moindres rimes pour les vendre et gagner trois francs , six sous...
Un personnage extravagant, magnifique et terrifiant, tel que le décrit Teulé, qui ressemble au style de bonhommes que l’auteur aime mettre en avant.
Cela dit nous ne sommes pas dans la veine des Villon, ni du Montespan, sous cette plume-là, Jean Teulé nous présente presque avec amour la vie décadente et sublime à la fois du poète qui à la fin de sa misérable vie, connaît la sympathie grandissante du monde étudiant du quartier latin. Tout au long du roman, le lecteur voit grandir cet amour pour son poète capable du pire comme du meilleur, alchimie de génie et de stupre.
En 337 pages, Verlaine est vu à travers les yeux de ses fidèles admirateurs, indécrotables parmi les indécrotables et particulièrement par le biais d’un de ses défenseurs inconditionnels, le jeune Henry-Albert Cornuty, un adolescent, venu de Béziers pour rencontrer son idole...
Cette fois, Teulé ne nous livre pas de biographie drôlatique, crue. Tout en présentant, la façon dont la jeunesse s’entiche du vieux poète malade et pauvre, il nous plonge dans le Paris de fin de XIXème, dans ce monde de bouges, de cafés, et autres lieux de sociabilités, le quotidien des ouvriers: culture, mentalité, pas un essai historique, mais finalement une esquisse plutôt réaliste et ciselée de cet univers.
Teulé manie toujours avec art, cette façon d’embarquer son lecteur dans le coeur du livre, de le faire battre jusqu’à l’agonie,trois mois auprès de Verlaine jusqu'à son enterrement en janvier 1896.
Comme à son habitude, il choisit des personnages atypiques, plus ou moins connus et décortique leur évolution dans leur environnement avec des bases particulièrement bien définies, dans un style cependant variant suivant les biographies. Ô Verlaine n’a pas à mes yeux le même impact que Je François Villon, n’a pas la même trivialité retrouvée dans le Montespan. Elle est tout aussi intéressante et captivante, mais le style est différent, plus descriptif, avec de nombreuses références aux poèmes cités, vers... pris de ci de là....A travers cette lecture, il semble paraître que l’auteur admire le personnage, il le dépeint malgré ses travers avec beaucoup d’humanité et de simplicité, à travers les yeux de la jeunesse française, une jeunesse attirée par cet étrange humain, décrit à la période de sa vie la plus terrible, faite de déchéance morale et matérielle, malade, affaibli, fantasque.
Des points communs , avec les autres textes de même nature, car l’univers est admirablement dépeint certes, mais les intonations me semblent différentes dans O Verlaine, sans doute comme je l’ai dit plus haut, en raison d’une admiration plus forte pour le poète que pour ses autres personnages ” biographés”. Par ailleurs, Teulé ne démérite pas dans sa manière d’aborder le monde littéraire, l’attitude de ses personnages, leur parcours insolite et dramatique, ce monde parisien pauvre et déluré, égratigné, fou,écorché vif...
Bref, une lecture agréable qui donne toujours envie de continuer...
Commentaires
Mais avant ça "sur la plage de Chesil" de Mc Ewan, et surtout le "dernier né" de Jean-Louis FOURNIER,mauvais jeu de mots, "où on va papa".