Dans un précédent article, je vous avais parlé du film “The Hours” et je vous avais dit que je reviendrai sur l’auteur britannique Virginia Woolf.
N’ayant pas encore lu de livre d’elle, je vous livre cependant mon sentiment sur la lecture de sa biographie.
Le film avait attisé ma curiosité quand à la nature du personnage et c’est donc en flânant dans ma librairie préférée, que je suis tombée sur cette biographie écrite par Alexandra Lemasson. J’ignore si cette biographie est de bonne facture et si son auteur est une spécialiste mais le livre a suffisamment d’attrait pour donner une approche de cette vie tourmentée.
J’ai littéralement dévoré ce bouquin, tant Virginia représente un personnage attachant, complexe, pour lequel l’empathie risque de venir interférer.
Ce n’est pas un roman d’action, mais la densité des sentiments assaillants cette femme, m’a captivée.
Ce parcours de vie représente un voyage intérieur dans le cerveau “malade” de Virginia, son évolution dans le monde littéraire anglais, sa façon d’aborder l’écriture, son particulier émouvant combat contre la maladie, une lutte quotidienne contre les symptômes de l’hystérie, la dépression, et son extraordinaire pouvoir d’écrire. Chaque rédaction de livre est vécue comme une thérapie à la suite d’une grave dépression, la parution vécue comme une lente descente aux enfers...Elle disait elle-même que des plus sombres pensées de son état, jaillissaient les meilleures sources d’inspiration pour créer.
C’est une femme dont le parcours fut très particulier, issue d’une famille bourgeoise de Londres, Virginia fut bouleversée par la mort de sa mère , lorsqu’elle avait 13 ans. Dès cet instant les symptômes de la dépression font d’elle une personne fragile, dépendante de sa famille.
Elevée dans une sphère où le patriarcat est très fort, où le statut de la femme est celui de la soumission, Virginia et sa soeur ont toujours milité pour vivre leur passion comme une liberté vis-à-vis de ce carcan social, l’une à travers la peinture, l’autre à travers la littérature.
Et si Virginia rencontre des difficultés pour être reconnue en tant qu’auteur en tant que tel, elle est également critique littéraire. Elle n’a de cesse de rechercher de nouveaux thèmes, d'essayer de livrer une littérature novatrice. C’est un bouillonnement intense que cette vie intérieure!
Elle doit en partie son succès à la rencontre avec son mari, qui va créer leur propre maison d’édition, permettant ainsi de lancer plus aisément Virginia sur le marché !
Cet homme va consacrer sa vie à estimer ce qui est bon pour sa femme afin qu’elle créée des oeuvres d’excellente qualité. C’est lui qui décide de la vie qu’elle doit mener pour affronter sa maladie et arriver à concilier son travail d’écriture. Premier lecteur de ses manuscrit, il a une vision relativement juste du succès à venir.
Sans vous dévoiler plus avant cette curieuse personne et personnalité fascinante, je dirai juste que Virginia Woolf a donc eu un parcours étonnant et particulier, dans une société où la liberté des moeurs et des mentalité n’a pas de place. Alors que Virginia est une femme attirée par des femmes, elle se marie par convenance, alors que sa maladie est honteuse et non nommée par la médecine, la dépression et la folie font partie de son quotidien, Virginia est à la fois une pointure de la littérature anglaise de la première moitié du vingtième siècle, une militante féministe et une femme qui raffole des mondanités, drôle et légère alors que ses pensées sont assez noires pour décider de mettre fin à ses jours quand elle estime qu’elle ne maîtrise plus sa vie, qu’elle n’a plus rien à écrire, et que l’enfer c’est de vivre.
Une ambivalence sur plusieurs fronts, font de Virginia cette surprenante femme, étourdissante, époustouflante et déroutante, "rompue à la vie mondaine comme à la solitude , attentive aux petits miracles quotidiens et bousculée par la folie"(sic Alexandra Lemasson).
Voilà désormais un auteur dont je connais mieux la vie, et dont je ne vais pas tarder de découvrir les textes d’abord par curiosité.
Une femme anachronique , une anglaise so smart!
N’ayant pas encore lu de livre d’elle, je vous livre cependant mon sentiment sur la lecture de sa biographie.
Le film avait attisé ma curiosité quand à la nature du personnage et c’est donc en flânant dans ma librairie préférée, que je suis tombée sur cette biographie écrite par Alexandra Lemasson. J’ignore si cette biographie est de bonne facture et si son auteur est une spécialiste mais le livre a suffisamment d’attrait pour donner une approche de cette vie tourmentée.
J’ai littéralement dévoré ce bouquin, tant Virginia représente un personnage attachant, complexe, pour lequel l’empathie risque de venir interférer.
Ce n’est pas un roman d’action, mais la densité des sentiments assaillants cette femme, m’a captivée.
Ce parcours de vie représente un voyage intérieur dans le cerveau “malade” de Virginia, son évolution dans le monde littéraire anglais, sa façon d’aborder l’écriture, son particulier émouvant combat contre la maladie, une lutte quotidienne contre les symptômes de l’hystérie, la dépression, et son extraordinaire pouvoir d’écrire. Chaque rédaction de livre est vécue comme une thérapie à la suite d’une grave dépression, la parution vécue comme une lente descente aux enfers...Elle disait elle-même que des plus sombres pensées de son état, jaillissaient les meilleures sources d’inspiration pour créer.
C’est une femme dont le parcours fut très particulier, issue d’une famille bourgeoise de Londres, Virginia fut bouleversée par la mort de sa mère , lorsqu’elle avait 13 ans. Dès cet instant les symptômes de la dépression font d’elle une personne fragile, dépendante de sa famille.
Elevée dans une sphère où le patriarcat est très fort, où le statut de la femme est celui de la soumission, Virginia et sa soeur ont toujours milité pour vivre leur passion comme une liberté vis-à-vis de ce carcan social, l’une à travers la peinture, l’autre à travers la littérature.
Et si Virginia rencontre des difficultés pour être reconnue en tant qu’auteur en tant que tel, elle est également critique littéraire. Elle n’a de cesse de rechercher de nouveaux thèmes, d'essayer de livrer une littérature novatrice. C’est un bouillonnement intense que cette vie intérieure!
Elle doit en partie son succès à la rencontre avec son mari, qui va créer leur propre maison d’édition, permettant ainsi de lancer plus aisément Virginia sur le marché !
Cet homme va consacrer sa vie à estimer ce qui est bon pour sa femme afin qu’elle créée des oeuvres d’excellente qualité. C’est lui qui décide de la vie qu’elle doit mener pour affronter sa maladie et arriver à concilier son travail d’écriture. Premier lecteur de ses manuscrit, il a une vision relativement juste du succès à venir.
Sans vous dévoiler plus avant cette curieuse personne et personnalité fascinante, je dirai juste que Virginia Woolf a donc eu un parcours étonnant et particulier, dans une société où la liberté des moeurs et des mentalité n’a pas de place. Alors que Virginia est une femme attirée par des femmes, elle se marie par convenance, alors que sa maladie est honteuse et non nommée par la médecine, la dépression et la folie font partie de son quotidien, Virginia est à la fois une pointure de la littérature anglaise de la première moitié du vingtième siècle, une militante féministe et une femme qui raffole des mondanités, drôle et légère alors que ses pensées sont assez noires pour décider de mettre fin à ses jours quand elle estime qu’elle ne maîtrise plus sa vie, qu’elle n’a plus rien à écrire, et que l’enfer c’est de vivre.
Une ambivalence sur plusieurs fronts, font de Virginia cette surprenante femme, étourdissante, époustouflante et déroutante, "rompue à la vie mondaine comme à la solitude , attentive aux petits miracles quotidiens et bousculée par la folie"(sic Alexandra Lemasson).
Voilà désormais un auteur dont je connais mieux la vie, et dont je ne vais pas tarder de découvrir les textes d’abord par curiosité.
Une femme anachronique , une anglaise so smart!
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