
Irene nemirovski
Parution en 2004, de « Suite française », dont Irène Némirovski est l’auteur, née le 03 février 1903, à Kiev, de parents juifs . Son père Léon Némirovski a fait carrière dans la banque et est devenu l’un des banquiers les plus fortunés de Russie.
Irène fut vite mise entre les mains d’une gouvernante, qui lui apprit très jeune le français.
Irène parlait aussi bien le russe, le polonais, l’anglais, le basque et le finlandais et comprenait le yiddish. Sa mère, Fanny, ne s’occupa pas de sa fille, née juste pour complaire au riche époux. Une indifférence exemplaire.
Dans sa grande solitude affective, Irène se réfugia très jeune dans l’écriture. A la mort de son institutrice, l’année de ses 14 ans, Irène commença ainsi à écrire.
Tous les étés, la famille, menant le train de la bourgeoisie aisée,se rendait soit au pays basque, soit sur la côte d’Azur.
Puis en 1918, la tête de son père est mise à prix par les Bolchevick ; ils fuient sur Moscou, puis la Finlande. En juillet 1919, ils fuient vers la France où Irène obtint plus tard une licence de lettres avec mention.
Sa carrière d’écrivain commence avec le roman « David Golder ».
Parfaitement intégrée dans la vie mondaine parisienne, Irène profite des soirées animées des années 20 et rencontre son futur époux Michel Epstein, à qui elle s’unit en 1926.
En 1929, naît leur première fille, Denise, puis en 1937, Elisabeth.
Malgré son intégration, jamais Irène n’obtint pas la nationalité française. Le 02 février 1939, face à la montée de l’antisémitisme, elle se convertit et se fait baptiser ainsi que ses deux filles. Les deux enfants sont envoyées à « l’abri » en Saône et Loire, la veille de la guerre.
Leur situation devient de plus en plus préoccupante, dès octobre 1940, puis à compter du 02/06/1941, lorsqu’est promulguée une loi qui stipule que les étrangers juifs peuvent être internés dans des camps de concentration.
Irène se doute fort de l’issue, mais en attendant, elle écrit et lit beaucoup dans la commune de Saône et Loire où ils ont rejoint leurs filles.
Pendant l’année 1941-1942, Irène entreprend le travail de « suite française », ouvrage qui comporte 2 volumes le premier, « tempête en juin » qui représente une suite de tableaux sur la débâcle, et le second « dolce » qui a été rédigé sous forme d’un roman.
Le 3 juin 1942, elle rédige son testament, lucide sur son sort et ne cherchant nullement à fuir pour échapper à l’arrestation.
C’est ce qui survint le 13 juillet 1942, le 16, on l’envoie au camp de concentration de Pithiviers, puis le lendemain elle est déportée à Auschwitz et est gazée le 17 août 1942.Son mari nourri de l’espoir de la voir revenir, attend, écrit à Pétain. Mais il est à son tour déporté à Auschwitz le 06 novembre 1942 et gazé à l’arrivée.
Leurs filles sont activement recherchées. Cachées, elles séjournent dans la région de Bordeaux. Sans famille, elles demandent l’aide de leur grand-mère installée durant la guerre à Nice, dans le plus grand confort. Celle-ci refusa toute intervention, et leur conseilla d’aller voir un orphelinat. Elle mourut à 102 ans en 1989 à Paris, dans un luxueux appartement.
Pendant leur fuite, les filles d’Irène avaient emporté peu de choses, sinon dans une valise, le strict nécessaire et le manuscrit de « suite française », que leur mère avait réussi à achever la veille de son arrestation.
Une fois adultes, Denise et Elisabeth décidèrent de confier l’œuvre à l’Institut Mémoire de l’Edition Contemporaine. Mais auparavant, Denise décida de le dactylographier et de l’enregistrer sur pc.
Voilà dès lors toute l’histoire singulière et attachante de ce texte écrit durant la guerre, et paru en 2004, et à qui fut attribué le prix Renaudot.
Sorti en livre de poche, chez folio, la 4ème de couv’ dit ceci :
« Écrit dans le feu de l’Histoire, « suite française » dépeint presque en direct l’exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toutes sortes, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d’une population en déroute. Cocottes larguées par leur amant, grands bourgeois dégoûtés par la populace, blessés abandonnés dans des fermes engorgent les routes de France bombardées au hasard… Peu à peu l’ennemi prend possession d’un pays inerte et apeuré. Comme tant d’autres, le village de Bussy est alors contraint d’accueillir des troupes allemandes. Exacerbées par la présence de l’occupant, les tensions sociales et les frustrations des habitants se réveillent. »
Parution en 2004, de « Suite française », dont Irène Némirovski est l’auteur, née le 03 février 1903, à Kiev, de parents juifs . Son père Léon Némirovski a fait carrière dans la banque et est devenu l’un des banquiers les plus fortunés de Russie.
Irène fut vite mise entre les mains d’une gouvernante, qui lui apprit très jeune le français.
Irène parlait aussi bien le russe, le polonais, l’anglais, le basque et le finlandais et comprenait le yiddish. Sa mère, Fanny, ne s’occupa pas de sa fille, née juste pour complaire au riche époux. Une indifférence exemplaire.
Dans sa grande solitude affective, Irène se réfugia très jeune dans l’écriture. A la mort de son institutrice, l’année de ses 14 ans, Irène commença ainsi à écrire.
Tous les étés, la famille, menant le train de la bourgeoisie aisée,se rendait soit au pays basque, soit sur la côte d’Azur.
Puis en 1918, la tête de son père est mise à prix par les Bolchevick ; ils fuient sur Moscou, puis la Finlande. En juillet 1919, ils fuient vers la France où Irène obtint plus tard une licence de lettres avec mention.
Sa carrière d’écrivain commence avec le roman « David Golder ».
Parfaitement intégrée dans la vie mondaine parisienne, Irène profite des soirées animées des années 20 et rencontre son futur époux Michel Epstein, à qui elle s’unit en 1926.
En 1929, naît leur première fille, Denise, puis en 1937, Elisabeth.
Malgré son intégration, jamais Irène n’obtint pas la nationalité française. Le 02 février 1939, face à la montée de l’antisémitisme, elle se convertit et se fait baptiser ainsi que ses deux filles. Les deux enfants sont envoyées à « l’abri » en Saône et Loire, la veille de la guerre.
Leur situation devient de plus en plus préoccupante, dès octobre 1940, puis à compter du 02/06/1941, lorsqu’est promulguée une loi qui stipule que les étrangers juifs peuvent être internés dans des camps de concentration.
Irène se doute fort de l’issue, mais en attendant, elle écrit et lit beaucoup dans la commune de Saône et Loire où ils ont rejoint leurs filles.
Pendant l’année 1941-1942, Irène entreprend le travail de « suite française », ouvrage qui comporte 2 volumes le premier, « tempête en juin » qui représente une suite de tableaux sur la débâcle, et le second « dolce » qui a été rédigé sous forme d’un roman.
Le 3 juin 1942, elle rédige son testament, lucide sur son sort et ne cherchant nullement à fuir pour échapper à l’arrestation.
C’est ce qui survint le 13 juillet 1942, le 16, on l’envoie au camp de concentration de Pithiviers, puis le lendemain elle est déportée à Auschwitz et est gazée le 17 août 1942.Son mari nourri de l’espoir de la voir revenir, attend, écrit à Pétain. Mais il est à son tour déporté à Auschwitz le 06 novembre 1942 et gazé à l’arrivée.
Leurs filles sont activement recherchées. Cachées, elles séjournent dans la région de Bordeaux. Sans famille, elles demandent l’aide de leur grand-mère installée durant la guerre à Nice, dans le plus grand confort. Celle-ci refusa toute intervention, et leur conseilla d’aller voir un orphelinat. Elle mourut à 102 ans en 1989 à Paris, dans un luxueux appartement.
Pendant leur fuite, les filles d’Irène avaient emporté peu de choses, sinon dans une valise, le strict nécessaire et le manuscrit de « suite française », que leur mère avait réussi à achever la veille de son arrestation.
Une fois adultes, Denise et Elisabeth décidèrent de confier l’œuvre à l’Institut Mémoire de l’Edition Contemporaine. Mais auparavant, Denise décida de le dactylographier et de l’enregistrer sur pc.
Voilà dès lors toute l’histoire singulière et attachante de ce texte écrit durant la guerre, et paru en 2004, et à qui fut attribué le prix Renaudot.
Sorti en livre de poche, chez folio, la 4ème de couv’ dit ceci :
« Écrit dans le feu de l’Histoire, « suite française » dépeint presque en direct l’exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toutes sortes, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d’une population en déroute. Cocottes larguées par leur amant, grands bourgeois dégoûtés par la populace, blessés abandonnés dans des fermes engorgent les routes de France bombardées au hasard… Peu à peu l’ennemi prend possession d’un pays inerte et apeuré. Comme tant d’autres, le village de Bussy est alors contraint d’accueillir des troupes allemandes. Exacerbées par la présence de l’occupant, les tensions sociales et les frustrations des habitants se réveillent. »
Un coup de coeur, j'ai vraiment beaucoup apprécié cet auteur dont j'ignorais l'existence. Il est fort probable que dans mes prochaines lectures j'y intègre un de ses autres ouvrages.
Un coup de coeur assuré pour la destinée de ce manuscrit, émouvant et sincère, une image fort richement dépeinte, une photographie romancée!
Commentaires