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DARLING

“Darling”
Du nom du roman de Jean TEULE, auteur connu pour son roman biographique de François Villon, dont la dédicace représente un personnage de BD, à l'effigie du poète de cette fin du XVème siècle méconnu.
Darling, du nom de son héroïne.
Destin tragique d’une jeune normande née dans la seconde moitié du XXème siècle, dans un monde rural, brutal et très rustique; une caricature d’une famille très particulière.
Darling va vivre une partie de vie terrifiante, accumulant la violence telle une seconde peau. Le sort s’acharne sur elle avec véhémence. Rien ne lui est épargné ou presque, par peur de représailles. C’est inimaginable ce que la souffrance peut être endurée avec ténacité, combien il est difficile de parler de certains outrages, d’exprimer des horreurs quand on a vécu dans un univers avare de sentiments familiaux, où la bestialité au sens péjoratif prend toute sa mesure.
Portrait brossé sans complaisance, d’une jeunesse malheureuse entre parents ignares et femme soumise aux frasques démentielles d’un époux tortionnaire.
La tournure de style de Jean Teulé amène des réactions, il a fait en sorte que le lecteur soit interpellé par les mots employés et les événements relatés. Ils sont jetés brutalement à la figure, alors forcément, le lecteur ne reste pas insensible à ce qu’il lit.
Parcours d’une vie semée d’embûches, comme on n'imaginerait jamais, dans une misère intellectuelle et financière, un quotidien on ne peut plus funeste entre un mari alcoolique, violent et très sadique, qui transforme la vie familiale en enfer. Mais il faut qu’il aille vraiment loin pour que celle qui se fait appeler “Darling” finisse par prendre de graves décisions.
Là encore, le lecteur se dit que la jeune femme est tirée d’affaires, et bien, non!!!
Le roman va crescendo dans la vie désastreuse de notre héroïne. Tenu en haleine, le lecteur n’a de cesse de lire la succession de pages pour connaître l’issue.
Jean Teulé est passé maître dans l’art de raconter des vies, de brosser des portraits, sans artifice, les mots claquent comme des soufflets à la face.
Il a cette façon crue de présenter les situations, de cruelles tournures pour mettre en scène des personnages qui s’acharnent sur leurs semblables avec perversité, avec un naturel déroutant et des victimes qui se laissent violenter avec une désarmante naïveté.

Comme tous les livres de moins de 250 pages, ils se lisent très vite, et leurs auteurs ont cette faculté de vous attirer dans leurs rets pour susciter de l’intérêt et poursuivre avec avidité l’histoire.
Boulimie de lecture? Vous pensez!!!
Lecture de vacances, plutôt, entre l’avancée plus studieuse des “disparus” et l’approche d’un autre roman de Philippe Grimbert.

Commentaires

Anonyme a dit…
Il est en attente d'être lu prochainement... Darling... et pourtant le surnom pourrait présager une histoire avec moins de souffrance...
Anonyme a dit…
ça y est fin de lecture de Darling, dévoré en deux soirées. Une histoire loin d'être commune... comment peut-on vivre autant de supplices...
Tu m'avais prévenu de l'horreur de cette vie, et bien j'avoue que je ne m'attendais pas à en lire autant...
Et quand elle dit qu'il y en a plein dans son cas... ça fait peur...

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