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AGUIRRE OU LA SOIF DE L'OR

Aguirre, la colère de Dieu, telle fut la programmation merveilleuse, qui me fut donnée sur Arte, hier soir!!

synopsis sur allociné:
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l'Eldorado. Mais l'équipée s'enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l'aval du fleuve sur des radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manoeuvre habilement pour proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman, promu solennellement "empereur du Pérou et de l'Eldorado"...

film ouest allemand de 1972, réalisé par Werner Herzog, avec Klaus Kinski, un concentré de 1H33 minutes.

C’est un pur délice ce film, sans pouvoir vous dire exactement pourquoi.

D’abord, il me replonge dans mes anciennes passions pour la civilisation Inca.
Ce n’est pas un documentaire, et même si les faits historiques réels ont permis d’établir le scénario, le film demeure une fiction.

Ensuite, ce film a pour vocation de montrer les différences de culture et l’incompréhension entre UN monde qui se croit civilisé (et cependant sous le joug lui-même de la chrétienté) et les “sauvages”, et d’autre part la cupidité, doublée de la monstruosité des conquérants dans un univers qui leur est étranger, aussi bien par les coutumes, la langue des autochtones, leur façon de concevoir la vie...

C’est à la fois toute la bassesse de l’humanité qui est dévoilée, avec un Kinski magistral dans le rôle de la brute, qui embarque irrémédiablement dans sa folie ceux qui l’ont suivi de gré ou de force, et la fresque d’une aventure humaine en vase clos, où ceux qui pensent détenir la Vérité, sont de véritables tyrans.

Kinski complètement mégalo, cela se sent dans ses yeux, ce regard d’un bleu translucide n’est pas celui d’un homme sain d’esprit, on sent pointer en lui, l’avidité de découvrir des trésors, alors même qu’en terre inconnue, les éléments sont tous contre lui.
Toutefois , il est le seul sur pied, le dernier sur son radeau à filer au rythme du courant vers un eldorado imaginaire.

Pour vous cultiver davantage sur la question:
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossiers/dossier_aguirre.htm

Rare sont les bons moments de télévision, merci Arte pour cet aparté dans le no man’s land du programme actuel. Car, oui, je peux compter sur les doigts de mes mains, les films que j’aurai consenti à regarder depuis plusieurs mois, rien ne transpire un réel intérêt, c’est désolant, aussi je passe très peu de temps devant cet objet de diffusion d’un monde formaté. Enfin quand je dis désolant, la Tv n’est pas une fin en soi, et la programmation m’indiffère quelque peu, si je devais compter le temps passé devant mon mac, ce serait une autre histoire!

ps: aguirre me rappelle aussi quelqu'un...

Commentaires

Anonyme a dit…
Bon, je ne reviendrai pas sur le fait que Aguirre figure dans mon top 10 de l'histoire du cinoche, ni que Kinski est vraiment un grand malade, ni que cette scène avec les petits singes....enfin bref.

A voir d'Herzog avec Kinski encore :

http://www.imdb.com/title/tt0083946/

et puis celui là que j'ai pas vu mais qu'a l'air bien :

http://www.imdb.com/title/tt0094888/

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