
IMPARDONNABLES
Tel est le titre très évocateur du nouveau roman de Philippe Djian.
Après sa série Doggy bag, dont je n’avais pas réellement apprécié la teneur, ce nouvel opus a retenu toute mon attention.
le style n’est plus tout à fait le même, le ton lui-même a évolué. Moi qui avait peur d’en avoir irrémédiablement fait le tour, je suis agréablement surprise.
Cette fois Djian reprend le personnage de l’écrivain qu’il est, avec l’âge qu’il a, ou presque, le pays basque en toile de fond avec une étrange disparition qui le rend exsangue.
Francis, c'est ainsi qu'il est nommé, ne s'est remis que difficilement de la tragique mort, dans un accident de voiture, de sa femme et de sa fille aînée, et, cette fois, c’est la disparition inopinée de sa cadette qui le met à l’épreuve. Sans aucune nouvelle, il se demande si la mort a frappé ou si une quelconque demande de rançon va un jour être formulée. Voilà comme un équilibre fragile peut vite tomber...Lui qui croyait avoir construit une tour de Babel, indestructible, par essence, voit ses fondations vaciller à grande vitesse.
Si je vous dis la suite, l’intrigue perd aussitôt tout intérêt!
Toujours tourmenté par les relations entre les êtres humains, les rapports familiaux, amoureux, les travers des personnages sont mis en scène sans complaisance.
Ce qu’Alice, la fille du héros , lui fait subir, est-il vraiment irréparable, et demeurera irrémédiablement impardonnable?
Ou bien est-ce la vie qu’il a fait subir à sa fille qui restera impardonnable à tout jamais?
Les deux sont-ils impardonnables?
Tiraillé entre les souvenirs, les relations destructrices père-fille, ses déboires sentimentaux avec sa seconde épouse ,le protagoniste de l’histoire, se remet lentement au douloureux enfantement d’un nouveau roman, alors que depuis de nombreuses années, il lui avait été impossible de créer quoique ce soit.
Une femme(agent immobilier, dont il a demandé la main en achetant la maison qu’il venait de visiter), une voisine (une détective) et son fils (un repris de justice, batailleur), ses petites filles (des jumelles et une petite soeur), son gendre( banquier, ex-toxico), sa fille et le père (romancier de son état), un chien (celui de l’ex-taulard), les personnages ne sont pas nombreux dans cette nouvelle fiction , éditée chez Gallimard.
En quelques pages, le trip est mené tambour battant, quelques situations prévisibles et avérées, un zeste de suspens, et le tour est joué.
Sans compter les passages de la fin , où le héros, écrivain de son état, présente toutes les difficultés de la créations en quelques passages saisissants.
Quelques heures de lecture et le sentiment qu’il était bon de croire encore en Djian, à sa capacité de se renouveler.
Maintenant, c’est au tour de Suter de m'accueillir!
Après sa série Doggy bag, dont je n’avais pas réellement apprécié la teneur, ce nouvel opus a retenu toute mon attention.
le style n’est plus tout à fait le même, le ton lui-même a évolué. Moi qui avait peur d’en avoir irrémédiablement fait le tour, je suis agréablement surprise.
Cette fois Djian reprend le personnage de l’écrivain qu’il est, avec l’âge qu’il a, ou presque, le pays basque en toile de fond avec une étrange disparition qui le rend exsangue.
Francis, c'est ainsi qu'il est nommé, ne s'est remis que difficilement de la tragique mort, dans un accident de voiture, de sa femme et de sa fille aînée, et, cette fois, c’est la disparition inopinée de sa cadette qui le met à l’épreuve. Sans aucune nouvelle, il se demande si la mort a frappé ou si une quelconque demande de rançon va un jour être formulée. Voilà comme un équilibre fragile peut vite tomber...Lui qui croyait avoir construit une tour de Babel, indestructible, par essence, voit ses fondations vaciller à grande vitesse.
Si je vous dis la suite, l’intrigue perd aussitôt tout intérêt!
Toujours tourmenté par les relations entre les êtres humains, les rapports familiaux, amoureux, les travers des personnages sont mis en scène sans complaisance.
Ce qu’Alice, la fille du héros , lui fait subir, est-il vraiment irréparable, et demeurera irrémédiablement impardonnable?
Ou bien est-ce la vie qu’il a fait subir à sa fille qui restera impardonnable à tout jamais?
Les deux sont-ils impardonnables?
Tiraillé entre les souvenirs, les relations destructrices père-fille, ses déboires sentimentaux avec sa seconde épouse ,le protagoniste de l’histoire, se remet lentement au douloureux enfantement d’un nouveau roman, alors que depuis de nombreuses années, il lui avait été impossible de créer quoique ce soit.
Une femme(agent immobilier, dont il a demandé la main en achetant la maison qu’il venait de visiter), une voisine (une détective) et son fils (un repris de justice, batailleur), ses petites filles (des jumelles et une petite soeur), son gendre( banquier, ex-toxico), sa fille et le père (romancier de son état), un chien (celui de l’ex-taulard), les personnages ne sont pas nombreux dans cette nouvelle fiction , éditée chez Gallimard.
En quelques pages, le trip est mené tambour battant, quelques situations prévisibles et avérées, un zeste de suspens, et le tour est joué.
Sans compter les passages de la fin , où le héros, écrivain de son état, présente toutes les difficultés de la créations en quelques passages saisissants.
Quelques heures de lecture et le sentiment qu’il était bon de croire encore en Djian, à sa capacité de se renouveler.
Maintenant, c’est au tour de Suter de m'accueillir!
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