Ce soir, j’avais décidé de vous parler du film “It’s a free World” de Ken Loach, vu quelques temps plus tôt.
Ken Loach est un presque un génie. Il a le chic pour travailler sur des thèmes très variés mais surtout de toucher son public à travers des thèmes très forts. Moi qui avait été très impressionnée par le vent se lève, il m’était donné de continuer l’aventure avec ce réalisateur et entre autre avec ce film d'actualité.
Cette fois il nous transporte dans un Royaume-Uni qui accueille les Européens de l’Est, pour travailler. Différents thèmes imbriqués les uns dans les autres nous font découvrir à la fois le travail clandestin, la difficulté de créer son entreprise de surcroît quand on est une femme, sa crédibilité dans sa fonction professionnelle et sa vie de mère.
Dans ce début des années 2000, le monde des travailleurs émigrés, recrutés dans les aéroports en partance vers l’Ouest, sont prêts à tout quitter pour un monde meilleur, n’osant s’imaginer le sort qui leur sera réservé à terme. Entre rêve et réalité, le rapport entre les deux est sans commune mesure.
Le film est dur. Il montre une jeune femme, virée de son emploi ,qui décide de créer sa propre entreprise de recrutement de personnel à la journée. Elle doit avoir une poigne toute masculine pour mener sa barque, ne pas avoir d’état d’âme, quitte à se montrer particulièrement sévère voire immorale.
Elle surfe sur le marché du travail en plein essor.
Elle doit affronter le regard de ces hommes et femmes qu’on exploite, le regard de ses parents, réprobateur, et celui atterré de son fils élevé par ses grands-parents, car les longues journées de sa mère l’empêche de s’en occuper...
Autant d’éléments qui en font un film émouvant, une scène de genre dans notre monde hypocrite et sournois.
Vision d'une Angleterre libérale, vraiment libérée, libre ou non? Le doute s'installe...
En quoi notre société de cette vieille Europe de l’Ouest peut se montrer partiellement chienne vis-à-vis de ses semblables, qui n’ont pas la chance d’être nés là où il faut, à l’époque, où il faut.
Pas de grands effets spéciaux, pas de grande fresque, cru, et en même temps toute une finesse dans la représentation de la psychologie de notre race.
Ses travers, et la défense des grandes causes.
Des ouvriers qualifiés qui migrent pour essayer d’améliorer leur quotidien, pouvoir offrir à leurs enfants un avenir plus serein que celui qu’ils auraient eu dans leur pays...
Ce thème me transporte malgré moi dans ma propre histoire familiale transposée au début des années 1930. Mon grand-père maternel quitta sa terre natale, dans un village polonais, pour rejoindre avec sa mère et son grand-frère, son père qui venait de trouver un travail dans les mines de fer en Bretagne intérieure, espérant en fuyant un régime politique intransigeant et une vie quotidienne rude, trouver des jours plus heureux.
Décision lourde de conséquence dans leur cas:
déracinés, ils ne devaient jamais revoir, ni leur famille, ni leur terre et devenir une famille expatriée, uniquement centrée sur la cellule familiale , autour de 7 enfants vivants.
Tout quitter sans être sûr de réussir à offrir aux siens ce qu’on n’arrive pas à construire sur sa terre, prendre le risque de tout laisser derrière soi, pour s’exposer à la vindicte raciste, au mur d’une langue inconnue, au laps de temps d’adaptation inhérent à tout changement sans pouvoir à cette époque avoir de billet retour, n’ayant que pour seul soutien, la lenteur des courriers échangés avec ceux restés à un bon millier de kilomètres, pour assumer toutes ces difficultés, il faut un grand courage à la fois mêlé d’un grand désespoir , et la fraîcheur d’esprit de croire à une bonne étoile. Entre naïveté et inconscience, la rage de s’en sortir est souvent le moteur essentiel.
Moi, je dis quand même chapeau!
Je suis partie sur un terrain qui n’était pas spécialement prévu en débutant ce petit mot. Mais c’est ce que j’aime lorsque je commence un nouveau post sur mon blog, c’est de pouvoir délivrer un message qui se construit suivant mon humeur, au gré des phrases qui se créent dans mon cerveau et qui s’écrivent machinalement via mes doigts...
Ken Loach est un presque un génie. Il a le chic pour travailler sur des thèmes très variés mais surtout de toucher son public à travers des thèmes très forts. Moi qui avait été très impressionnée par le vent se lève, il m’était donné de continuer l’aventure avec ce réalisateur et entre autre avec ce film d'actualité.
Cette fois il nous transporte dans un Royaume-Uni qui accueille les Européens de l’Est, pour travailler. Différents thèmes imbriqués les uns dans les autres nous font découvrir à la fois le travail clandestin, la difficulté de créer son entreprise de surcroît quand on est une femme, sa crédibilité dans sa fonction professionnelle et sa vie de mère.
Dans ce début des années 2000, le monde des travailleurs émigrés, recrutés dans les aéroports en partance vers l’Ouest, sont prêts à tout quitter pour un monde meilleur, n’osant s’imaginer le sort qui leur sera réservé à terme. Entre rêve et réalité, le rapport entre les deux est sans commune mesure.
Le film est dur. Il montre une jeune femme, virée de son emploi ,qui décide de créer sa propre entreprise de recrutement de personnel à la journée. Elle doit avoir une poigne toute masculine pour mener sa barque, ne pas avoir d’état d’âme, quitte à se montrer particulièrement sévère voire immorale.
Elle surfe sur le marché du travail en plein essor.
Elle doit affronter le regard de ces hommes et femmes qu’on exploite, le regard de ses parents, réprobateur, et celui atterré de son fils élevé par ses grands-parents, car les longues journées de sa mère l’empêche de s’en occuper...
Autant d’éléments qui en font un film émouvant, une scène de genre dans notre monde hypocrite et sournois.
Vision d'une Angleterre libérale, vraiment libérée, libre ou non? Le doute s'installe...
En quoi notre société de cette vieille Europe de l’Ouest peut se montrer partiellement chienne vis-à-vis de ses semblables, qui n’ont pas la chance d’être nés là où il faut, à l’époque, où il faut.
Pas de grands effets spéciaux, pas de grande fresque, cru, et en même temps toute une finesse dans la représentation de la psychologie de notre race.
Ses travers, et la défense des grandes causes.
Des ouvriers qualifiés qui migrent pour essayer d’améliorer leur quotidien, pouvoir offrir à leurs enfants un avenir plus serein que celui qu’ils auraient eu dans leur pays...
Ce thème me transporte malgré moi dans ma propre histoire familiale transposée au début des années 1930. Mon grand-père maternel quitta sa terre natale, dans un village polonais, pour rejoindre avec sa mère et son grand-frère, son père qui venait de trouver un travail dans les mines de fer en Bretagne intérieure, espérant en fuyant un régime politique intransigeant et une vie quotidienne rude, trouver des jours plus heureux.
Décision lourde de conséquence dans leur cas:
déracinés, ils ne devaient jamais revoir, ni leur famille, ni leur terre et devenir une famille expatriée, uniquement centrée sur la cellule familiale , autour de 7 enfants vivants.
Tout quitter sans être sûr de réussir à offrir aux siens ce qu’on n’arrive pas à construire sur sa terre, prendre le risque de tout laisser derrière soi, pour s’exposer à la vindicte raciste, au mur d’une langue inconnue, au laps de temps d’adaptation inhérent à tout changement sans pouvoir à cette époque avoir de billet retour, n’ayant que pour seul soutien, la lenteur des courriers échangés avec ceux restés à un bon millier de kilomètres, pour assumer toutes ces difficultés, il faut un grand courage à la fois mêlé d’un grand désespoir , et la fraîcheur d’esprit de croire à une bonne étoile. Entre naïveté et inconscience, la rage de s’en sortir est souvent le moteur essentiel.
Moi, je dis quand même chapeau!
Je suis partie sur un terrain qui n’était pas spécialement prévu en débutant ce petit mot. Mais c’est ce que j’aime lorsque je commence un nouveau post sur mon blog, c’est de pouvoir délivrer un message qui se construit suivant mon humeur, au gré des phrases qui se créent dans mon cerveau et qui s’écrivent machinalement via mes doigts...
Commentaires