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flocons


A la découverte d’une petite station de sport d’hiver, dans la vallée de la Maurienne, située à 1600 mètres d’altitude…Saint Sorlin d’Arves, à 23 km de St jean de Maurienne, relié par TGV à 4h de Paris.
Le vieux village conserve un habitat ancestral, chalets du XVIIème siècle. La résidence de location se situe sur les hauts du village rue, à 5 kilomètres du col de la croix de fer. Ce sont des résidences organisées en lodges, gérées par le britannique eurogroup vacances. Le duplex est de dimension largement correcte, en revanche l’entretien courant laisse à désirer et les prestations de l’accueil pour du 4 étoiles laissent dubitatifs les clients…
Un manque de coordination évident lors de la prise de possession des clefs. Imaginez la cohue pendant les vacances scolaires ! Les arrivants se ruant sur l’accueil pour investir les lieux, les bousculades, les réponses évasives et peu convaincantes des saisonniers employés, pour la plupart des stagiaires étrangers, peu préparés aux propos acerbes de la clientèle mécontente ! Un vrai bonheur !
Après les bouchons quotidiens sur la route, les agglutinations dans les transports en commun toute l’année, les vacanciers reproduisent le même schéma dans les stations de sport d’hiver.
L’humain a ses petits travers. Où est le plaisir de se piétiner encore et encore ?
Les congés payés de 1936 ont permis l’accès relatif aux vacances certes. Mais depuis, quel intérêt peut-on trouver aux attroupements à certaines périodes de l’année ?
Le changement d’air, le changement de rythme de vie, le changement de décor naturel ok… est-ce suffisant ?
Dans tous les cas, les stations de ski s’évertuent à satisfaire la clientèle, à tenter de la fidéliser. Et finalement on assiste à une banalisation, parfois poussée à l’extrême (loin des standards « sarcelles sur neige » pour Saint Sorlin d’Arves).
Il en est souvent de même pour l’architecture des bâtiments d’hébergement. Après les barres monstrueuses qui ont jailli des versants montagneux dans les années 60-70 pour accueillir du tourisme de masse, tous ont conclu que cette formule hideuse devait disparaître du paysage ou du moins ne pas se reproduire désormais.
Au final des ensembles hôteliers, résidentiels, plus respectueux de l’environnement et en pseudo harmonie avec l’architecture locale, émergent. Force est de constater que l’atout bois joue sur l’inconscient collectif, un schéma sans doute issu des images de neige, bois, cheminée, véhiculé dans la petite enfance. Ainsi les petites stations gagnent une clientèle lassée des grosses infrastructures, espérant retrouver un charme et une authenticité disparue dans les stations à vocation touristique pure pour doper l’économie.
Ainsi dans le parc de la Vanoise, la commune de Champagny en Vanoise, gagne des vacanciers lassés de la méga station de la région, Courchevel, conçue sur le schéma des stations intégrées.*
Un pseudo retour aux sources… la communication avec dame Nature… retrouver des valeurs en perdition. Fuite du marketing ?

*Les stations intégrées ont suivi un schéma particulier, un modèle d’aménagement, d’organisation et de gestion de l’espace qui vise l’équilibre financier, puis la rentabilité. Le mode de financement de la construction des stations consiste en un co-engagement public/privé.
Une étude est menée sur l’architecture dans l’aventure des sports d’hiver, thème d’une thèse de géographie à l’Institut de Géographie Alpine de Grenoble réalisée Marie Wozniak, architecte-urbaniste de l’Etat.
L’ouvrage relatif à sa thèse a pu être édité grâce à l’aide de la FACIM (Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne) et la SSHA (Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie). L’urbanisme et l’architecture des stations de Tarentaise sont le reflet et l’instrument d’un projet sociétal global. Marie Wozniak montre que les styles architecturaux révèlent la place et le rôle des loisirs et du tourisme en montagne dans nos sociétés modernes.
La FACIM entend valoriser la partie la plus visible de l’univers des sports d’hiver par l’architecture. Courchevel 1850 correspond au schéma des stations intégrées étudié par Marie Wozniak. C’est un modèle intégré, idéal. L’urbanisme doit être rationnel, fonctionnel et zoné.
Le schéma type est l’accès par une route de la vallée qui mène à un vaste parking. Les immeubles d’habitation font face aux parkings. Les immeubles sont construits de façon à ce que le skieur puisse rentrer chez lui skis aux pieds. Ils forment un « front de neige », bordant la « grenouillère », c’est-à-dire l’espace de convergence des pistes. Ce sont des espaces ou des replats ensoleillés qui font face au domaine skiable, disposé en étoile et qui tournent le dos à de vastes parkings.

Commentaires

Anonyme a dit…
Comptine

Vive le temps
Vive le temps
Vive le temps d'hiver
Qui rapporte aux vieux enfants
Leurs souvenirs d'hier.
Sur le long chemin
Tout blanc de neige blanche
Un vieux monsieur s'avance
Avec sa canne dans la main
Et tout là haut le vent
Qui siffle dans les branches
Lui souffle la romance
Qu'il chantait petit enfant

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eisbär

Retour sur la montagne et sur l'architecture dans l'aventure des sports d'hiver. Cette étude issue de la thèse de Marie Wozniak (pour mémoire) est formidable. La formule est loin d'être abusive, elle nous emmène sur les choix architecturaux choisis par l'Etat et les élus locaux pour dynamiser un espace blanc à conquérir. Après les constructions des stations intégrées, les années 80 connurent une désaffection des sports d'hiver. La baisse de la fréquentation touristique amène les pouvoirs locaux à réfléchir sur de nouveaux concepts pour attirer la clientèle. L'idée majeure est qu'il faut relooker les stations, d'où l'adoption du style "néo-traditionnel" parce que les publicitaires imaginent que les touristes plébiscitent "heïdiland". Il s'avère n'être qu'un déguisement. Image d'authenticité: les villages savoyards à l'architecture traditionnelle sont le nouveau créneau. L'architecture moderne (Courchevel...

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